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Le devenir de 56 prothèses unicompartimentales posées dans les gonarthroses latéralisées est étudié.
5 prothèses ont été perdues de vue après la 3e ou 4e année post-opératoire : elles étaient alors indolores ou presque et sans modification radiologique.
7 genoux ont du etre réopérés pour des échecs douloureux 3 ans et demi après la pose de la prothèse. Parmi les 44 prothèses encore en place depuis plus de 5 ans, 35 donnent des genoux indolores ou presque. Les dégradations douloureuses sont toutes apparues dans les 3 premières années post-opératoires et vont toutes de pair avec une dégradation radiologique de la fémoro-tibiale (2 descellements prothétiques isolés, 11 pincements de l'interligne fémoro-tibial non prothésé et 3 subluxations fémoro-tibiales frontales associées à une laxité frontale importante). Cette dégradation radiologique est toujours apparue dans les deux premières années post-opératoires. Les causes des dégradations radiologiques fémoro-tibiales restent celles notées dans un premier article en 1981 ; les descellements apparaissent pour des prothèses soumises à des contraintes très anormales ; les pincements du compartiment fémoro-tibial non prothésé surviennent lorsque la déviation frontale initiale a été normo-corrigée et surtout hyper-corrigée ; les subluxations frontales fémoro-tibiales sont favorisées par les interlignes obliques. A condition de respecter certains impératifs de pose et d'indications, la prothèse unicompartimentale est à moyen terme une intervention fiable pour le traitement des gonarthroses latéralisées non disloquées.
Mais le nécessaire maintien en contrainte de ces prothèses, qui ne doivent pas redresser la déformation frontale initiale, devrait hypothéquer leur avenir lointain.

Langue : FRANCAIS

Identifiant basis : 1985002886