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Les auteurs ont revu rétrospecti-vement les dossiers de 140 patients, opérés pour des pertes de substance cutanée traumatiques, post-traumatiques ou 'trophiques' de la jambe et du pied, sur une période de 10 ans. Le but de cette étude, outre d'analyser les résultats à distance des couvertures par lambeaux, était d'étudier l'évolution des techniques avec le temps et de mettre l'accent sur certaines localisations ou étiologies dont le traitement reste controversé. La série étudiée confirme les données de la littérature, à savoir que les lambeaux homojambiers musculaires, de gastrocnémien et de soléaire, à flux antérograde, dans les pertes de substance des 2/3 supérieurs de la jambe donnent des résultats très satisfaisants et une couverture stable. Le comblement et la couverture du 1/3 distal de la jambe et au-delà sont plus sujets à des variations techniques du fait du faible environnement musculaire, obligeant le recours fréquent à des lambeaux fascio-cutanés homojambiers à flux rétrograde. Dans ces localisations, n'oublions pas l'apport récent et appréciable des lambeaux dits 'neuro-cutanés'. En cas de défects importants, seuls des transferts libres sont possibles. Lorsqu'un lambeau musculaire est souhaité, le grand dorsal est le seul que nous préconisons et que nous enseignons actuellement du fait de ses multiples avantages. La consolidation, avec ou sans greffe osseuse complémentaire, a été obtenue dans la très grande majorité des cas, ce qui est un avantage du lambeau, s'agissant souvent de conditions locales défavorables. Le lambeau, contrairement à ce qui est obtenu avec la cicatrisation dirigée ou meme la greffe de peau, offre un matelassage stable dans le temps, mettant à l'abri des ulcérations itératives dans les régions exposées comme le pied.

Langue : FRANCAIS

Identifiant basis : 2001216985