RééDOC
75 Boulevard Lobau
54042 NANCY cedex

Christelle Grandidier Documentaliste
03 83 52 67 64


F Nous contacter

0

Article

--";3! O
     

-A +A

Contribution de l'activité physique et sportive au bien être des personnes déficientes visuelles

DE POTTER JC
SCI SPORTS , 2006, vol. 21, n° 4, p. 249-250
Doc n°: 125678
Localisation : Documentation IRR
Descripteurs : N - SPORT, AD911 - NEGLIGENCE VISUELLE

Apport de l'activité physique sur l'amélioration de la qualité de vie des déficients visuels.
Les activités physiques et sportives accessibles aux personnes déficientes visuelles sont multiples ; tout aussi multiples sont les motivations et aptitudes des personnes.
Cette hétérogénéité a conduit à l'élaboration d'échelles de classification aussi variées que sont les objectifs : reconnaissance légale du handicap, capacités à utiliser le minimum de vision, adaptations pédagogiques nécessaires à l'apprentissage scolaire, catégories fondées sur l'acuité ou le champ visuel en sport afin de respecter une égalité de chances dans les épreuves et compétitions.

Les difficultés majeures rencontrées lors d'une pratique d'activité physique sont la représentation de l'environnement, les déplacements dans l'espace et l'image motrice du geste le plus efficace.

Ces trois composantes déterminent le degré d'autonomie motrice des personnes malvoyantes et reposent sur l'usage efficace des suppléances sensorielles et surtout du décodage des informations reçues.

Les principaux sens supplétifs utilisés en activité physique sont : l'ouïe : permet de percevoir et interpréter la distance, la direction, le champ, la profondeur ; le toucher : donne une image des objets proches par synthèse des informations fragmentaires et donc une prise de connaissance lente et consécutive au toucher ; la kinesthésie et mémoire proprioceptive : cette perception des éléments corporels situés dans l'espace joue un rôle considérable dans l'organisation de la motricité du déficient visuel.

L'apprentissage d'un geste sportif passe par une perception interne de ses segments corporels et feedback proprioceptif.

Plusieurs études ont mis en évidence la supériorité de mémoire proprioceptive chez les déficients visuels sportifs.

D'autre part, l'étude de la plasticité des aires sensorielles corticales suggère l'existence d'une réorganisation fonctionnelle du cerveau des aveugles de naissance. Le cortex visuel, longtemps supposé « mort » chez l'aveugle, serait ainsi le siège du traitement d'informations auditives, tactiles et kinesthésiques.

Ces recherches sur la plasticité corticale ouvrent le champ d'investigation des adaptations pédagogiques en vue d'utiliser les canaux sensoriels négligés dans le développement psychomoteur de l'enfant déficient visuel.

Or, nombreuses sont les lacunes de développement moteur : lien entre la déficience visuelle et les malformations du rachis ; condition physique inférieure aux normes.

Conclusion
Une pratique d'activités physiques ou sportives adaptées poursuivra donc divers objectifs : éducation psychomotrice, développement des habiletés motrices, santé, performance, victoire sur la cécité. Mais avant tout, les adaptations de l'activité sportive permettront un développement des suppléances sensorielles afin de créer ou conserver les images du monde.

La pratique doit améliorer le sentiment de bien-être, de compétence et d'estime de soi.

Le sport peut ainsi éviter le handicap.

Langue : FRANCAIS

Mes paniers

4

Gerer mes paniers

0