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38 cas de luxation antérieure récidivante de l'épaule ont été opérés selon le procédé de Latarjet chez 32 hommes et 6 femmes, dont les deux tiers étaient agés de 15 à 25 ans lors de la luxation initiale. Dix-huit épaules avaient été initialement immobilisées et rééduquées 20 au contraire n'avaient bénéficié d'aucune immobilisation après l'accident initial. Dans 78% des cas, la première récidive est survenue dans l'année suivant la première luxation et l'intervention a été effectuée dans les deux tiers des cas dans les trois ans. Avec un recul de 2 à 5 ans pour 18 cas et de 5 à 9 ans pour les 18 autres les auteurs rapportent 95% des résultats satisfaisants, dont un démontage par faute technique ayant conduit à une reprise et une récidive 4 ans après un bon résultat opératoire à l'occasion d'un nouveau traumatisme violent. L'abduction est limitée entre 120 et 150° cinq fois et la rotation externe n'est normale que 10 fois, déficitaire de 10 à 20° dans 21 cas et de 30° ou plus cinq fois. Sur 32 sportifs de loisir, 13 ont pu repratiquer sans gene. La revue de la littérature permet d'affirmer l'efficacité des butées coracoidiennes pré-glénoidiennes (Bristow modifié ou Latarjet) dont le taux de récidive est inférieur à 2% sur plus de 700 cas répertoriés. Le caractère traumatique de la majorité des récidives, le bon résultat fonctionnel malgré une limitation en rotation externe de 15° en moyenne, la simplicité de l'exécution et la revue des résultats des autres méthodes (capsulorraphies et butées antérieures) sont autant d'arguments pour conforter les auteurs dans leur choix thérapeutique. Si le procédé de Latarjet semble pouvoir légitimement etre proposé dans les syndromes d'instabilité antérieure pure, la preuve de son efficacité n'est pas faite concernant les grandes instabilités multidirectionnelles.

Langue : FRANCAIS

Tiré à part : OUI

Identifiant basis : 1985002417