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Dans cette étude, les profils d'activation musculaire au niveau d'un membre inférieur, lors de la marche chez 12 (10 femmes et 2 hommes) patients arthritiques rheumatoides (AR) de la classe fonctionnelle II, ont été comparés à ceux de 16 femmes normales. Des électrodes de surface ont été placées sur les muscles vaste interne (VM), vaste externe (VL), ischio-jambiers internes (MH), jumeau externe (LG) et jambier antérieur (TA). Des contacts pédestres ont permis de signaler les cycles de marche et dans la plupart des cas, les mouvements du genou pendant la marche ont été mesurés à l'aide d'un électrogoniomètre.L'activité électromyographique (EMG) a été enregistrée à l'aide d'un polygraphe Grass et les profils d'activation musculaire ont été établis à partir de la mesure des enveloppes linéaires. Chaque patient(e) a d'abord été soumis(e) à une évaluation clinique détaillée et la force dynamique des muscles extenseurs et fléchisseurs du genou a été mesurée au cours de mouvements isokinétiques. L'analyse individuelle met en évidence des différences importantes tant de la forme que de l'amplitude des courbes d'activation musculaire lors de la marche. Lorsque l'analyse porte sur le groupe de patients AR, seule l'amplitude moyenne des courbes d'activation tend à etre réduite dans tous les muscles, à l'exception de MH. Cette réduction dans l'amplitude de l'activation musculaire était des plus évidentes dans VM, VL et LG lors de la phase d'appui ; de plus, dans le groupe des 10 patientes AR, la diminution de l'activité musculaire était significative (p < .01) dans le VL et VM. Chez ces memes patientes, la force musculaire dynamique lors des mouvements isokinétiques s'est avérée grandement diminuée (p < .01-.0001) alors que seule l'activité EMG du MH montrait une diminution (p < .01) au cours de ces mouvements. La comparaison du niveau d'activation maximum (peak), au cours de la marche à celui obtenu lors d'une contraction musculaire volontaire maximale à 30°/s dans un meme muscle a permis de voir que les valeurs du pourcentage d'utilisation de l'EMG pour les muscles VM et VL chez les patients AR étaient similaires à celles du groupe normal alors que pour le MH, elles étaient plus élevées (p < .001) chez les patients AR. Les résultats de cette étude suggèrent que l'absence de différence dans les valeurs moyennes du groupe de patients AR origine des grandes variations interindividuelles observées chez ces patients ; variations qui s'expriment meme, pour certains, dans des directions opposées. L'existence d'une telle variabilité souligne l'importance d'une évaluation de la marche qui porte sur l'individu plutot que le groupe.

Langue : ANGLAIS

Identifiant basis : 1985002206