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La plupart des prothèses de hanche cimentées n'appuient sur l'os qu'au niveau de la coupe cervicale par l'intermédiaire d'une collerette. En cas de résorption osseuse, éventualité fréquente, les contraintes s'exercent sur le ciment dont la résistance mécanique est médiocre l'enfoncement de la prothèse avec descellement est à priori inévitable. Par contre, les prothèses spontanément bloquées dans le canal médullaire (reprises d'ostéotomie par exemple) ne bougent pas avec le temps. L'appui direct de la tige prothétique sur l'os diaphysaire, le ciment ne supportant plus aucune contrainte, semble une solution intéressante. La tige doit s'adapter à la forme du fémur. L'étude morphologique de la cavité médullaire montre que la corticale interne jusqu'à un centimètre au dessus du petit trochanter présente une morphologie quasi identique ; au contraire, la corticale externe présente de grandes variations en fonction du diamètre : le canal médullaire est conique pour les petites tailles et tend à devenir cylindrique pour les grandes. L'utilisation d'une rape permet de modeler la cavité médullaire en rongeant les travées corticospongieuses qui doublent la face profonde de l'os cortical. Ce modelage évite toute impaction en force de la prothèse, redresse une éventuelle erreur d'appréciation de taille et permet un contact très étendu entre l'os et la prothèse en particulier du cote interne la prothèse est en contact direct avec le Merckel sans interposition de ciment. Enfin et surtout, la rape permet de controler exactement l'antétorsion. Pour chaque taille de queue, la possibilité de disposer de trois tetes dont l'enfoncement sur le cone morse est différent, offre trois longueurs de col de 5 mm en 5 mm. Ces différentes longueurs permettent non seulement d'adapter la longueur du membre, mais aussi la longueur du col restant fixe, d'enfoncer plus ou moins la prothèse.L'utilisation conjointe de la rape et de cet enfoncement variable permet, avec seulement trois tailles de queue, une adaptation à la très grande majorité des situations : l'implantation de 1200 prothèses à confirmé l'excellente congruence dans 97% des cas. Les premiers résultats à 5 ans montrent l'absence de résorption du calcar qui au contraire, se densifie dans la moitié des cas, l'absence de liséré, de résorption ou de densification de l'os diaphysaire. L'os semble indifférent à la prothèse.

PROTHESE TOTALE

Langue : FRANCAIS

Identifiant basis : 1985002623