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Malgré les écrits peu favorables sur la prothèse unicompartimentale, notre expérience de plus de 200 prothèses de ce genre, avec un recul maximal de neuf ans, nous a convaincus de la fiabilité de cette technique. Aucun descellement n'a été observé dans cette série. Ayant passé en revue à la fois nos échecs et ceux observés par les autres auteurs, nous avons remarqué que ces derniers sont fréquemment dus à des problèmes techniques. Ils étaient représentés le plus souvent par une hyper-correction par plateau tibial trop haut ou obliquité condylienne, un manque d'horizontalité du plateau tibial dans le plan frontal ou sagittal ou un défaut de centrage du condyle prothétique par rapport au plateau tibial dans la position de la marche normale entre 0 et 30 degrés de flexion et 0 et 15 degrés de rotation externe. Il est apparu dans notre expérience que le ciment ne devait avoir qu'un role d'adjuvant permettant le maintien d'un positionnement prothétique idéal, la fixité des pièces prothétiques mises en place lors des essais, avant toute ajonction de ciment étant le meilleur garant de la longévité des implants à long terme. L'utilisation d'un double procédé technique et radiologique utilisée par nous depuis sept ans, a permis de remédier aux anomalies observées préalablement. Lorsque l'obtention d'une tension ligamentaire acceptable nécessite la mise en place d'un plateau plus haut que celui prévu par le calcul radiologique, l'indication d'un remplacement bicompartimental à compartiments séparés devient impératif afin d'éviter l'hyper-correction avec retentissement sur le compartiment contro-latéral non prothésé. En conclusion, la prothèse unicompartimentale représente pour nous une solution de remplacement articulaire du genou fiable et dénuée de tout mystère.

Langue : FRANCAIS

Identifiant basis : 1985003152