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Le corps infirme au XIXe siècle
STIKER HJ
HANDICAP , 2001, n° 90, p. 47-66 Doc n°: 101021 Localisation : Documentation IRR Descripteurs : J - HANDICAP, HH1 - ACCIDENT DU TRAVAIL A la fin du XVIIIe siècle, les premières initiatives et institutions pour l'instruction des jeunes sourds et des jeunes aveugles ont vu le jour (Valentin Haüy et l'abbé de l'Epée) suivies de l'essai d'éducation des arriérés à travers le cas de Victor de l'Aveyron (Jean Marc Itard). Ce courant éducatif va se poursuivre au long du XIXe. Mais le siècle est partagé entre la volonté d'élever les jeunes infirmes au niveau des autres et une représentation du corps infirme sur le registre de la monstruosité. Monstruosité que l'on expose dans les foires ou que l'on va regarder dans les cabinets de curiosités. La notion de monstruosité se trouve parfaitement définie, et distinguée de celle d'infirmité, dans les travaux des savants, notamment chez Geoffroy Saint Hilaire, père et surtout fils, mais elle demeure vivace dans les esprits. La monstruosité glisse du physique au moral. Elle est relayée dans la deuxième partie du siècle par la notion de dégénérescence qui se donne comme catégorie savante mais cache un eugénisme dont les fruits empoisonnés seront produits au cours du XXe siècle. En contraste, la fin de siècle, contrainte de donner un statut aux accidentés du travail, inaugure une toute nouvelle représentation, et un tout nouveau traitement de l'infirmité. L'accident du travail oblige à socialiser l'infirmité et à la dénaturaliser, donc aussi à la faire entrer dans la solidarité. Langue : FRANCAIS Identifiant basis : 2001216969 |
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